Aller au contenu

La charité et l’aumône en islam

Chers frères et sœurs, faire le bien autour de soi est un acte profondément humain, et sachez que le meilleur d’entre nous est celui qui est le plus utile aux autres. Cette qualité était celle des prophètes et des valeureux. Voici donc l’exemple concret de notre prophète (psl), celui que l’on doit prendre en exemple, lorsqu’il retourna vers son épouse Khadija -qu’Allah l’agrée- après avoir reçu dans la grotte la première révélation, il s’écria, Khadija j’ai craint pour ma personne, puis elle rétorqua avec force : « ne crains rien, Allah ne t’accablera jamais, car tu tisses tes liens familiaux, tu soutiens le faible, tu donnes à ceux qui n’ont rien, tu héberges les démunis et tu viens au secours des victimes d’injustice. » Méditez ces instants de grâce de la vie de notre prophète pour agir ensuite.

L’aumône est l’un des cinq piliers de la pratique islamique. La zakat est une obligation pour ceux qui ont reçu de Dieu une richesse destinée aux pauvres et aux démunis entre autres. L’Islam incite les gens à pouvoir subvenir eux-mêmes à leurs propres besoins pour devenir des membres productifs et actifs de la société. Mais dans toutes sociétés il existe des démunis et des gens dans le besoin, c’est pour cela que l’islam a légiféré la zakat qui oblige au partage. Ce pilier dispose de grands bénéfices visibles de tous. En arabe, le mot zakat signifie littéralement « purification », car la zakat est considérée comme purifiant le cœur de la cupidité. Allah dit : « Quiconque se prémunit contre sa propre cupidité, ceux-là sont ceux qui réussissent. » Aussi la zakat augmente la bénédiction de ta richesse, le prophète (psl) disait : « jamais une aumône n’a fait diminuer une richesse. » Aussi, la zakat est une bienfaisance faite aux pauvres et aux indigents. Allah dit : « Donne donc au proche parent son dû, ainsi qu’au pauvre, et au voyageur dans le besoin. Cela est meilleur pour ceux qui recherchent le Visage d’Allah ; et ce sont eux qui réussissent. » Ces nobles versets nous indiquent que celui qui donne et celui qui reçoit tous obtiennent un intérêt, ce qui montre que la zakat est un fondement d’une société heureuse, car elle contribue à réduire les inégalités et favorise le partage et la solidarité.

Allah dit : « Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de la collecter, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause d’Allah et aux voyageurs. » (Coran, S.9 V.60)

Le Coran contient plus de 80 versets concernant la zakat et l’obligation de s’en acquitter. Cette aumône est considérée comme un droit des pauvres de prélever dans le surplus des plus riches. Allah dit : « Soyez assidus à la prière, faites l’aumône, vous retrouverez auprès d’Allah le bien que vous aurez acquis à l’avance, pour vous-même. » (Coran (S.2, V.110)

Il existe différentes zakats :

Zakat : le pilier de l’islam

Selon la tradition musulmane, celui dont sa richesse annuelle dépasse le seuil minimum appelé Nissab (la valeur de 85g d’or) doit s’acquitter de 2,5% du montant de ses biens. Le nissab est le seuil qui permet de déterminer si l’on est redevable de la zakat ou pas. Tous les ans les musulmans doivent se renseigner sur le prix du gramme d’or du pays où ils résident et le multiplier par 85 pour connaître le seuil d’imposition de la zakat sur leur argent personnel. La Zakat Al Mal se calcule sur les avoirs en possession depuis une année. Un taux de 2.5% est appliqué sur une année lunaire (2.579% si l’on se base sur une année solaire). La zakat est donc obligatoire uniquement sur l’argent économisé et qui a été immobilisé un an durant hégirien après avoir atteint le seuil d’imposition. Quant à l’argent qui a été épargné pendant moins d’un an, c’est-à-dire que la personne l’a dépensé avant ce délai, il n’y a pas de zakat à payer dans ce cas.

Zakat Al Fitr : aumône de fin de ramadan

L’aumône de la rupture du jeûne est une obligation pour chaque musulman. Zakat al-Fitr est une forme de charité donnée aux pauvres à la fin du Ramadan. La Zakat al-Fitr est due pour chaque membre d’une famille, y compris les enfants ou les personnes âgées et est obligatoire de payer avant la prière de l’Aïd. Elle est payée par le responsable familial.

Étant destinée exclusivement aux plus démunis, elle a pour but de purifier le jeûneur de ses péchés commis pendant le mois de ramadan. Sa quantité est évaluée à un « Saa’ », mesuré par quatre fois la contenance des deux mains (environ 2,10 livres) de la nourriture la plus généralement en usage dans la région où l’on réside, telle que le blé, l’orge, dattes, riz, raisin sec, etc. Elle peut aussi être versée en argent. En 2020, en France, elle a été fixée à 7 € par personne. La mosquée de Vauréal accepte de récolter cette zakat sous ces deux formes.

Sadaqah ou aumône volontaire

Le prophète (psl) disait : « Quand une personne décède, toutes ses actions ne sont plus comptabilisées sauf trois : une charité ininterrompue, une connaissance bénéfique et un enfant qui prie pour elle. » La charité ininterrompue (Sadaqah Jariyah) est l’un des actes les plus précieux que nous puissions faire dans cette vie, qui continue de nous profiter dans la prochaine, même après notre mort. Faire preuve de générosité c’est dépenser de tes biens après la zakat par plaisir et bon gré par espoir d’être épargné du feu dans l’au-delà. Tu dépenses parce que tu sais que la résurrection après la mort est vérité. En arabe l’aumône volontaire se nomme sadaka qui provient du mot véracité, en d’autres termes l’action de verser une aumône est une preuve de la véracité de ta foi. Il n’y a pas plus belle action que celle de l’aumône, celui qui ne l’aura pas fait regrettera après sa mort. Allah nous dit : « Dépensez pour Allah de ce que Nous vous avons accordé, avant que la mort ne vienne à l’un d’entre vous et qu’il s’écrie alors : « Seigneur ! Si seulement Tu m’accordais un court délai, je ferais l’aumône et serais parmi les pieux ! » Mais Allah n’accorde jamais de délai à une âme dont le terme est arrivé. Allah connaît parfaitement ce que vous faites. »

Fidya ou compensation

Quand quelqu’un ne peut pas jeûner pendant le Ramadan et ne peut pas les rattraper par la suite en raison d’une maladie incurable, il nourrit en compensation un pauvre pour chaque jour non jeûné. Cette compensation peut être donnée en nature (repas chaud ou autre) ou peut être versé en argent : le coût par repas est de 5 euros chaque jour non jeûné. La mosquée Vauréal accepte de recevoir cette compensation en argent qu’elle donnera à une famille dans le besoin.

Kaffarah

Kaffarah est l’indemnité que vous devriez donner si vous manquez ou rompez délibérément un jeûne pendant le mois de Ramadan sans raison valable.

Pour plus d’informations, veuillez consulter ce Mini Guide Zakate